Chapitre 26

L’expérience

Sylvain commença à expliquer son plan à Tatiana, Simon, Paul, Alexei et Danielle. Il était en train de faire des recherches sur les symboles positifs qui auraient le même effet que ceux des pentagrammes sataniques de Desjardins, soit retenir prisonnière toute entité négative qui les découvrirait.

— Toute opération alchimique doit tenir compte des quatre éléments, leur apprit le journaliste.

— Le feu, l’eau, l’air et la terre, se souvint Simon.

Ils se tournèrent vers lui sans cacher leur surprise.

— Je ne lis pas que des livres de droit, se justifia-t-il.

— Je dois procéder au rituel des pentagrammes positifs dans un endroit qui réunit ces éléments, poursuivit Sylvain.

— Il y a une sorte de cercle de pierres dressées en l’air non loin de la rivière, à environ une demi-heure d’ici, se rappela Paul.

— Nous aurions donc trois des éléments. Les pierres représenteraient la terre.

— Et la rivière serait l’élément de l’eau, ajouta Danielle.

— Mais pour l’air ? demanda Simon.

— Les fées sont des créatures de l’air, leur fit remarquer Sylvain.

— Donc, les pentagrammes doivent être créés dans le cercle de pierres, près de la rivière, en présence d’une fée, reprit Paul. Mais le feu, lui ?

— Je crois qu’une flamme ferait l’affaire, proposa Tatiana.

— Des lampions, donc ? voulut savoir Paul.

— Ce serait suffisant, affirma le journaliste.

Alexei, qui n’avait aucune envie de participer à ce type de cérémonie, qui lui rappelait un peu trop les pratiques du Jaguar, embrassa la main de Danielle et quitta le salon.

— Je croyais qu’il faisait partie de l’équipe ? s’étonna Paul.

— Son rôle sera bien différent du nôtre, répondit Tatiana. À mon avis, il serait préférable qu’il ne soit pas mêlé à la création de ces pentagrammes. C’est lui que cherche le sorcier, alors il y a de fortes chances que ce dernier tente de lire dans ses pensées.

— Et nous ne voulons pas que notre plan échoue, renchérit Danielle.

Après un crochet à la bibliothèque, Alexei sortit sur la galerie et prit place sur le fauteuil à bascule. Il ne voulait pas s’éloigner, mais il avait besoin d’être seul pour permettre à son esprit de patrouiller la région. C’est alors qu’il ressentit l’approche de son ami policier. Il n’y avait personne avec lui. Christian arrêta son VUS derrière la voiture de Simon et en descendit.

— Comment vas-tu, Alex ? fit-il en s’approchant de la maison.

— J’irai mieux lorsque tout sera terminé.

— Comme nous tous.

— Tu n’es pas rentré à l’hôtel, hier soir.

Christian grimpa les trois marches qui menaient à la galerie et s’immobilisa devant l’homme-loup.

— Mon péché est-il inscrit sur mon front ?

— C’est quoi, un péché ? voulut savoir Alexei.

— C’est quelque chose que notre religion nous défend de faire.

— Elle ne veut pas que tu couches avec Mélissa ?

— En quelques mots, elle nous recommande fortement de ne pas avoir de relations intimes avec une femme avant de l’avoir épousée. Sur le plan professionnel, c’est même préférable de ne pas le faire avec une femme avec qui on travaille. Malheureusement, il est parfois difficile de résister à la tentation.

— Est-ce que tu aimes Mélissa ?

— Tu sais bien que j’aime tout le monde.

— Est-ce que tu l’aimes comme j’aime Danielle ?

— Pourquoi me poses-tu toujours des questions compliquées ?

— Parce que je veux tout savoir.

— Dans ce cas, tu ne t’adresses pas à la bonne personne, Alex. Pourquoi ne pas en discuter avec des hommes normaux comme Sylvain ou Simon, par exemple ?

— C’est toi que j’essaie de comprendre, parce que tu es différent.

— On risque de tourner en rond, tous les deux, parce que la moitié du temps, je ne me comprends pas moi-même.

— Comment arrives-tu à coucher avec autant de femmes que tu n’aimes pas ?

— Alex, pitié…

Christian s’assit sur la balustrade, accablé.

— Je veux juste savoir pourquoi tu fais ça, insista l’homme-loup.

— Ne répète surtout pas ça à qui que ce soit, mais j’éprouve beaucoup de réticence à m’engager sérieusement dans une relation. J’ai besoin de me sentir libre.

— Tu y arrives en fréquentant beaucoup de femmes ?

— Il n’y a que les psychologues qui ont le droit de poser des questions pareilles ! répliqua moqueusement le policier.

— Pourquoi ?

— S’il te plaît, arrête de me torturer. Tu possèdes le don de lire dans les pensées, alors va chercher directement dans ma tête les réponses que tu cherches, d’accord ?

— C’est difficile, parce que tes émotions ne sont pas claires à ce sujet.

Christian perdit son sourire.

— Je vais faire un marché avec toi, Alex. Je vais t’ouvrir mon cœur, mais après, tu cesseras de m’interroger au sujet de mes habitudes amoureuses.

— Je veux ajouter une condition.

— Tu apprends un peu trop rapidement, toi ! Dis-moi ce qui te ferait plaisir, mon homme.

— J’aimerais que tu m’aides à faire une expérience de persuasion.

— Tout dépend de ce que tu veux m’obliger à accomplir.

— Si je te le dis avant, je ne saurai jamais si j’ai réussi.

— Tu as raison. Alors, en ce qui concerne les femmes, je suis certain qu’il y en a eu qui m’aimaient vraiment. C’est moi qui panique quand elles se mettent à parler de mariage et d’enfants. Il est plus important pour moi de faire ce dont j’ai envie quand je le veux, que de m’établir de façon permanente. Je suis né ainsi et, pour tout t’avouer, je ne veux pas faire d’efforts pour changer. Toutefois, je respecte ceux qui sont heureux dans leur petite maison clôturée avec leur femme et leurs enfants. Je suis tout simplement différent.

— Lequel des deux comportements est le plus normal ?

— La séance de psychanalyse est terminée. Passons plutôt à ton expérience. Tu peux me faire faire tout ce que tu veux, sauf tomber amoureux.

Alexei, toujours assis sur le fauteuil à bascule, respira très profondément et fixa Christian dans les yeux. Le policier commença par sourire, car il ne croyait pas être influençable, mais au bout d’un moment, son visage devint impassible. Il glissa lentement la main dans son veston et retira le revolver de son étui, pour ensuite l’appuyer contre sa tempe droite.

Sylvain et Simon, qui avaient suivi la scène de la fenêtre du salon, se précipitèrent dehors.

— Christian, arrête ! s’écria le journaliste.

Le policier et l’homme-loup sursautèrent, ce qui mit fin au puissant lien télépathique qui s’était créé entre eux.

— J’ai réussi, se réjouit Alexei.

— Mais qu’est-ce que… s’étonna Christian en apercevant l’arme dans sa main.

— Je t’ai persuadé, en n’utilisant que mon esprit, à faire un geste que tu n’aurais jamais accepté de faire autrement.

— Ce revolver est chargé !

— Je ne t’aurais pas demandé de tirer.

— Tu es donc capable, toi aussi, d’influencer les gens, constata Sylvain, qui ne savait pas si c’était une bonne chose.

— Et je n’ai même pas utilisé de pentagrammes, précisa Alexei.

— Mais Christian n’est pas un sorcier, leur rappela Simon. Nous ne savons pas si ça fonctionnerait aussi sur Desjardins.

— À mon avis, la seule façon de le savoir serait de l’essayer sur une fée, suggéra Sylvain.

— Plus tard, fit Christian en remettant l’arme dans son étui. Moi, je suis venu ici pour aider Alex à renforcer son bouclier.

— Il n’est pas question qu’on me lance des pommes, protesta l’homme-loup.

— Nous trouverons une autre méthode, déclara Sylvain, mais tu dois apprendre à te protéger, Alex. Nous ne voulons pas que tu perdes la vie durant cet affrontement.

— Je n’ai pas peur de la mort.

— Moi non plus, mon homme, lui apprit Christian, mais pense à ce que Desjardins pourrait nous faire s’il t’éliminait dès le départ.

— Oui, tu as raison.

Les hommes contournèrent la demeure pour pratiquer cet exercice dans le jardin. Paul en profita pour aller conduire Matthieu à Saint-Jérôme, après l’avoir arraché aux interminables adieux qu’il faisait à Alexanne.

La jeune fée referma la porte avec tristesse, car elle aurait aimé garder Matthieu auprès d’elle jusqu’à ce que toute cette histoire soit terminée. Il était si vulnérable, seul à Québec. Pourtant, Matthieu était un garçon habituellement prudent. Il ne se mettrait pas délibérément en situation de danger. Afin de s’assurer qu’il reste en vie, Alexanne décida d’accélérer les choses. Elle alla donc retrouver sa tante dans la cuisine. Cette dernière était debout devant la porte grillagée et observait le travail de Christian, Sylvain, Simon et Alexei.

— S’il arrive à ériger son bouclier invisible suffisamment longtemps, Alex sera-t-il capable d’échapper au pouvoir de suggestion du sorcier voulut-elle savoir.

— J’ignore l’étendue des facultés de monsieur Desjardins, répondit Tatiana. Toutefois, j’ai senti que quelqu’un utilisait son don de guérison un peu plus tôt dans cette maison.

— Je ne savais pas vraiment ce que je faisais quand j’ai mis la main sur le visage de Matthieu, mais cela l’a grandement soulagé.

— Guérir devient un procédé aussi automatique qu’écrire. Lorsque nous prenons une plume pour écrire à quelqu’un, les mots se mettent à apparaître sur la feuille devant nous grâce à une série de commandes complexes que notre cerveau envoie à nos doigts.

— Êtes-vous en train de me dire que c’est aussi facile que de composer une lettre ?

— Pour les fées, c’est exactement la même chose.

— J’aimerais en devenir une, déclara Danielle en entrant dans la cuisine.

— Ce n’est pas aussi facile que ça semble, répliqua Alexanne.

— Puis-je préparer du thé, madame Kalinovsky ?

— Vous n’avez pas à me le demander, Danielle. Faites comme chez vous.

Dans le jardin, n’ayant trouvé d’autres munitions que des pommes rassemblées dans un panier, les hommes s’en servirent pour obliger Alexei à repousser leurs attaques. Au début, ils ne lui en lancèrent qu’une à la fois, mais puisqu’il les déviait sans difficulté, ils le mitraillèrent impitoyablement.

— Tu m’impressionnes, Alex, avoua le policier lorsqu’il n’eut plus de projectiles sous la main.

— Reste à savoir si ce bouclier résistera aux pouvoirs de Desjardins, fit observer Sylvain.

— Christian, tire sur moi, réclama l’homme-loup.

— Ça, non.

— J’ai besoin de savoir si je peux me défendre contre des objets qui arrivent à une grande vitesse.

— Il n’est pas question que je risque ta vie pour satisfaire ta curiosité.

— Il a raison, Alex, l’appuya Simon. Il suffirait d’un seul instant de distraction de ta part pour qu’une balle traverse ton bouclier.

— Nous referons cette expérience plus tard, quand tu auras acquis une plus grande maîtrise de cette technique, d’accord ? trancha Sylvain.

— Quoi ? s’exclama Christian. Je ne tirerai pas sur lui, ni tout de suite, ni jamais !

— Oublies-tu que je peux te faire faire tout ce que je veux, désormais ? fit Alexei.

D’un geste rapide, le policier dégaina son revolver et en retira le chargeur.

— Je vais même le laisser chez moi.

— Si je réussis à te convaincre par la pensée de l’apporter, ce sera une belle victoire, indiqua Alexei avec un sourire moqueur.

— Là, tu vas vraiment trop loin.

— Qu’est-ce qu’on fait, maintenant ? demanda Simon.

— J’ai un autre pouvoir que vous ne connaissez pas, confessa Alexei.

Toutes les pommes éparpillées autour de lui s’élevèrent dans les airs en même temps et filèrent vers ceux qui les lui avaient lancées.

Buvant du thé à petites gorgées, Danielle s’était jointe à Alexanne et à Tatiana et observait les progrès de l’équipe à travers la large fenêtre de la cuisine.

— De vrais enfants… soupira-t-elle.

Alexanne sortit dans le jardin.

— Allez-vous lui lancer quelque chose de plus dangereux ? demanda-t-elle en s’approchant des hommes.

— Ils ont refusé, l’informa son oncle.

— Je vais plutôt dresser la liste des pouvoirs que possédait le chef de la secte britannique que Desjardins semble vouloir copier.

Le groupe se réunit dans le salon. Le journaliste s’installa devant l’ordinateur et se mit à pianoter sur le clavier.

— Qui prend des notes ? demanda-t-il.

— Les avocats sont habitués à faire ça, non ? indiqua Christian en se tournant vers Simon.

— Je croyais que les policiers gardaient toujours de petits calepins sur eux, rétorqua le procureur.

— Arrêtez de vous chamailler comme des gamins, les avertit Alexanne. Je vais le faire.

Assis près de Danielle, Alexei aurait bien aimé se porter volontaire, mais il n’écrivait pas encore assez rapidement.

— C’est parti, annonça Sylvain en promenant le bout de l’index sur l’écran. Tout d’abord, ce sorcier, mort depuis plus de deux cent ans, portait le nom de Seamus Strang. Il pouvait plier les autres à sa volonté.

— Le pouvoir de persuasion, donc, commenta Alexanne en écrivant sur sa tablette en papier.

— Il pouvait aussi se mouvoir dans les airs et ainsi devancer ses ennemis.

— Si Desjardins sait faire ça, les choses vont se compliquer, laissa tomber Christian.

— Il faisait obéir les bêtes de la nuit, faisait sortir des flammes de la terre et se déplaçait où bon lui semblait en n’utilisant que la force de son esprit.

— Nous ne nous sommes donc pas matérialisés sur un autel au milieu de nulle part, avança Simon. C’est Desjardins et l’autel qui sont venus jusqu’à nous, dans notre tête.

— Ce qui explique pourquoi nous sommes revenus à nous à l’endroit même où nous avions perdu connaissance, ajouta Christian.

— Ce sorcier utilisait-il des pentagrammes ? s’enquit Danielle.

— J’y arrive, répondit Sylvain.

Des symboles apparurent à l’écran, causant une réaction de panique parmi la troupe. Ils détournèrent tous le regard, sauf Alexei et Tatiana.

— Fais disparaître ces images ! s’exclama Simon.

Le journaliste s’exécuta aussitôt.

— Du calme, tout le monde, dit-il pour les rassurer. J’ai changé de page, mais ce n’est pas vous qu’ils visaient.

Ils risquèrent un œil vers l’ordinateur.

— Strang n’a pas inventé ces symboles. Il a seulement commencé à les utiliser d’une façon différente. Apparemment, certains d’entre eux sont toujours sculptés dans les pierres de certains édifices de Londres.

— Peuvent-ils encore faire du mal aux gens ? s’enquit Danielle.

— Je n’en sais rien.

— Nous ne sommes pas en Angleterre, mais au Québec, leur rappela Christian. Dis-nous à quoi servaient les gribouillis de monsieur Strang.

— Ce ne sont pas tous des pièges comme ceux que vous avez vus, affirma Sylvain, et je trouve ça bien inquiétant. Certains servaient à changer les victimes en animaux, à garantir l’obéissance des créatures inférieures, à influencer le temps et même à faire tomber la foudre.

— Je suis capable de faire ça sans pentagramme, assura Alexei. Voulez-vous le voir ?

— Non ! s’exclamèrent-ils tous en chœur.

— Si ce sorcier était aussi puissant, comment les Anglais ont-ils réussi à s’en débarrasser ? s’enquit Simon.

— Il a été éliminé par un Vengeur, répondit Sylvain, qui continuait à lire le texte.

— Comme si on avait besoin qu’il se rajoute d’autres fous dans cette histoire, ronchonna Christian.

— Qu’est-ce qu’un Vengeur ? demanda Alexanne.

— C’est un magicien, un sorcier blanc. On dit ici que dans la nature, tout est polarisé. Tout ce qui existe possède son contraire. Le Vengeur a ainsi les mêmes pouvoirs que les sorciers, mais ils émanent de la lumière plutôt que de l’obscurité.

— Où pourrait-on trouver un sorcier blanc, de nos jours ? s’enquit Simon.

— J’imagine qu’ils ne s’annoncent pas dans les journaux, fit Christian.

— Le dernier Vengeur connu est mort en 1819, en Espagne, les informa Sylvain.

— Dommage, il aurait pu capturer Desjardins pour nous, soupira Alexanne.

— Ces magiciens ne capturent pas leurs proies, jeune fille, affirma Tatiana en se mêlant de la conversation pour la première fois. Ils les exécutent.

— Mais cela contredit les grands principes d’amour qui guident la vie des êtres de lumière, non ? s’étonna sa nièce.

— Ce sont, avec les anges guerriers, les seules créatures de Dieu dont la mission est de combattre activement le mal.

— Ne perdons pas de temps avec cette théorie, puisqu’il n’y en a plus sur cette Terre, fit Christian pour les ramener à l’ordre.

— Je crains de devoir corriger les données que vous avez trouvées sur l’ordinateur, monsieur Paré, signala la guérisseuse. Il existe encore des Vengeurs, du moins en Europe. Malheureusement, ce sont eux qui choisissent leurs sorciers. On ne peut pas les embaucher.

— D’où tenez-vous cette information, madame Kalinovsky ? demanda le journaliste.

— De ses livres en russe, répondit Alexei.

— Lorsque nous serons enfin délivrés de cette menace, pourrais-je vous persuader d’en traduire quelques-uns ?

— Nous en reparlerons à ce moment-là, monsieur Paré. Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je vais aller préparer le repas.

Tatiana quitta le salon sans son enthousiasme habituel.

— Je pense que cette histoire sans fin commence à lui peser sur le cœur, murmura tristement Danielle.

— Elle n’est pas la seule, confessa Simon. J’ai l’impression de me trouver au beau milieu d’un film d’horreur.

— J’aimerais moi aussi croire que je vais me réveiller dans mon lit et découvrir que tout ça n’était qu’un cauchemar, grommela Christian.

— Mais c’est la réalité, les secoua Alexei. Le Faucheur existe et il a tué beaucoup de disciples du Jaguar qui se sont enfuis de la forteresse.

— Mais cette fille qui a témoigné lors du procès ? se rappela Danielle.

— J’ignore comment elle a pu lui échapper.

— Quand construirons-nous le piège ? s’enquit Simon.

— Dès que les conditions astronomiques seront idéales, répondit Sylvain, soit le 7 mai.

— Que ferons-nous en attendant ?

— Rester en vie, répondit Alexei.

— Moi, je vais en profiter pour faire quelques appels, décida Christian en se levant.

Le policier leur servit son plus beau sourire pour les rassurer et sortit sur la galerie pour appeler Mélissa.

 

Le faucheur
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